Boris, surnommé « Méchant Boris, le Soviet », naît en 1954 à Novossibirsk, dans la Sibérie glaciale. Fils d’un ouvrier communiste et d’une mère bibliothécaire, il grandit dans un univers rigide, où l’intellectualisme de sa mère nourrit sa curiosité scientifique et où son père, fervent collectiviste, forge son respect du travail. Dès l’enfance, son esprit analytique se révèle en réparant une radio, et à 17 ans, il intègre l’Université de médecine de Moscou. Spécialisé en génétique et médecine légale, il se distingue par ses recherches novatrices sur les radiations, un sujet sensible après Tchernobyl.

Malgré son désir de rester éloigné de la politique, son frère Mikhaïl le propulse dans les cercles du Parti, où il devient un pion important, impliqué dans des projets éthiquement douteux. Mais le tournant vient en 1991, lors de la chute de l'URSS, quand plusieurs de ses collègues sont accusés à tort de trahison. Cette perte imprégnée de culpabilité marque le début de son repli.

À Saint-Pétersbourg, Boris mène une existence solitaire, se consacrant à des théories controversées sur l’évolution et testant des hypothèses génétiques dans un laboratoire improvisé. Son obsession pour les Rubik’s Cubes devient une métaphore de sa vie : démêler des énigmes complexes, pièce par pièce, dans une quête solitaire de sens.
Un dernier appel du COVEN, une organisation secrète, le sort de sa retraite pour superviser une mission médicale à Pétra. Là, son esprit rigide et analytique le distingue, tout en dissimulant une curiosité insatiable pour les mystères enfouis sous les ruines. Pour lui, cette mission pourrait bien être une chance de rédemption, un moyen de réconcilier son passé avec ses aspirations futures.

Boris, à la fois bourru et brillant, porte le poids de ses choix du passé tout en espérant que cette ultime aventure pourrait lui offrir la paix.